Afrimarket relancé ? Un retour possible pour la startup e-commerce africaine ?

Disparue du radar depuis plusieurs années, Afrimarket, autrefois considérée comme l’un des symboles prometteurs du e-commerce africain, pourrait faire son retour sur la scène digitale. Entre rumeurs de relance, restructuration et regain d’intérêt pour le commerce en ligne en Afrique, les projecteurs se tournent à nouveau vers cette startup à l’histoire mouvementée.

 Afrimarket : un pionnier du e-commerce africain

Fondée en 2013 par Rania Belkahia, Afrimarket avait pour ambition de révolutionner le e-commerce en Afrique francophone, en facilitant les achats en ligne payés depuis l’Europe pour des livraisons locales (modèle « cash-to-goods »).

Présente en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Mali, au Togo et au Bénin, Afrimarket avait connu un essor rapide, levé plus de 10 millions d’euros, et conquis des milliers de clients.

Mais en 2019, la startup ferme ses portes, confrontée à des défis logistiques, de financement et de rentabilité dans un environnement encore peu mature pour le e-commerce.

 Un possible retour ?

Depuis 2024, des signes de restructuration de la marque Afrimarket circulent :

• Le nom de domaine com a été réactivé.
• Des anciens employés ont évoqué une « reprise des activités » en version simplifiée.
• Des entrepreneurs locaux parlent d’un Afrimarket 2.0, avec un modèle tourné vers le marché local plutôt que les paiements depuis l’Europe.

 Pourquoi relancer Afrimarket aujourd’hui ?

Le contexte est très différent de celui de 2019 :

• Boom du digital post-COVID : Les habitudes d’achat en ligne ont évolué.
• Meilleure logistique locale : Grâce à des startups comme Kamtar, Glovo ou Yango Delivery.
• Paiement mobile généralisé : Les solutions comme Wave, Orange Money ou Djamo rendent les transactions plus fluides.
• Montée des plateformes locales : Jumia, Anka, Afrikrea ont tracé le chemin.

 Quels défis pour un retour réussi ?

Un retour d’Afrimarket devrait cependant répondre à plusieurs défis :

• Offrir un modèle économique viable dans un secteur encore instable.
• Assurer la confiance des clients et des vendeurs, après l’échec précédent.
• Miser sur des produits locaux, avec un circuit de livraison fiable et rapide.
• Intégrer des services mobiles-first, car les utilisateurs accèdent majoritairement par téléphone.

 Conclusion

Relancer Afrimarket serait à la fois audacieux et stratégique. Si la marque revient avec une vision adaptée au contexte actuel – plus local, plus mobile, plus agile – elle pourrait reconquérir une place dans le paysage numérique africain.

Mais rien n’est encore officiel. Simple rumeur ou vraie renaissance ?
L’avenir proche nous le dira.